jeudi 15 février 2024
Benjamin Charnay reçoit la médaille de bronze 2024 du CNRS. Après avoir obtenu en 2023 le prix jeune chercheur de la Société Française d’Exobiologie, cette nouvelle distinction octroyée par le CNRS vient à nouveau réaffirmer l’intérêt de ses travaux de recherche pour la communauté des chercheurs qui étudient les atmosphères des planètes du Système solaire et des exoplanètes.
Benjamin Charnay s’est d’abord intéressé aux climats de Titan et de la Terre primitive lors de sa thèse de doctorat soutenue en 2014, avant de se tourner vers les exoplanètes. Il avait pour cela contribué au développement d’un modèle générique de climat planétaire en 3 dimensions.
Depuis son arrivée au LESIA, tout d’abord en post-doctorat, puis en tant que chargé de recherche au CNRS en 2018, il a largement contribué au développement et à la diffusion d’un modèle d’atmosphère 1D radiatif-convectif, nommé Exo-REM. Sa contribution majeure porte sur la prise en compte de la formation des nuages et de la modélisation de leurs signatures spectroscopiques. Exo-REM est optimisé pour interpréter des observations d’exoplanètes avec les instruments en proche et moyen infrarouge, depuis les télescopes au sol comme VLT-SPHERE ou plus récemment avec le James Webb Space Telescope. Le modèle a permis d’obtenir des résultats de tout premier plan sur des observations d’exoplanètes jeunes à longue période, comme pour des planètes à courte période irradiées par leur étoile.
Benjamin Charnay a pour objectif d’étendre les capacités de ces deux modèles, d’une part en couplant le modèle Exo-REM avec un modèle d’intérieur, et d’autre part en incluant le traitement des nuages et des brumes photochimiques dans le modèle générique à 3 dimensions. Il co-encadre actuellement deux thèses sur ces sujets.
Enfin, Benjamin Charnay s’intéresse aussi aux futures observations, notamment celles qui seront fournies par le satellite ARIEL de l’agence spatiale européene (ESA) dont le lancement est prévu en 2029, et pour lequel il coordonne le groupe de travail sur les courbes de phase. À plus long terme, son intérêt principal porte sur les instruments au sol et les missions spatiales qui se focaliseront sur l’étude des exoplanètes rocheuses tempérées et des conditions d’émergence de la vie dans l’Univers.