mercredi 16 mars 2022
Le 14 mars 2022, les deux agences spatiales, CNES et NASA, ont signé un accord de coopération portant sur Dragonfly (« libellule » en français), une mission pour étudier l’atmosphère et la surface de Titan, le plus gros satellite de Saturne. Sélectionnée en 2019 par la NASA, le lancement de Dragonfly est programmé en 2027 pour un atterrissage et le début des opérations dès 2034. La dernière visite de Titan par une sonde spatiale remonte à 2005 avec l’atterrisseur européen Huygens de la mission Cassini.
Le cœur de la mission est constitué d’un drone volant de plusieurs centaines de kilogrammes qui permettra d’étudier a minima une douzaine de sites géologiques différents à la surface de Titan. L’un des objectifs scientifiques de la mission, et en particulier de l’instrument DraMS (Dragonfly Mass Spectrometer), est de rechercher et d’identifier une large palette de composés organiques et d’intérêt pour la chimie pré-biotique (pouvant mener à l’apparition de la vie) dans des échantillons d’atmosphère et de surface.
La contribution française principale, pilotée par le Laboratoire atmosphères, milieux et observations spatiales (LATMOS, CNRS/Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines – Paris Saclay/Sorbonne Université), porte sur la conception et la construction du système DraMS-GC, un chromatographe en phase gazeuse qui fait partie de DraMS. Cet instrument permet une analyse chimique soit par désorption laser, soit par chromatographie en phase gazeuse, couplée à un spectromètre de masse.
Le LESIA, à travers le GEFL (Groupe d’études et de fabrication du LESIA) fournira les architectures thermique et mécanique du chromatographe en phase gazeuse de DraMS, et contribuera aux tests thermiques sous vide et en environnement de Titan. Ces tests seront notamment réalisés au MESPAL (Moyens d’essais, salles propres, AIT/AIV du LESIA), le centre de moyens d’essais du laboratoire.