Dans un écoulement stationnaire, le problème de Navier-Stokes est
réduit à:
Écoulement stationnaire irrotationnel d'un fluide parfait incompressible
On considère l'écoulement engendré par un obstacle solide indéformable au sein d'un fluide parfait incompressible, et on suppose le champ de vitesse irrotationnel (ou si l'on préfère on ne s'intéresse qu'à la partie irrotationnel de l'écoulement). Dans ce cas, il existe un potentiel tel que ; ne dépendant que de la position dans le cas stationnaire. Toujours dans ce cas extérieur de l'obstacle) est non borné et est la paroi de l'obstacle.
L'incompressibilité d'une part et les conditions aux limites de
(18) d'autre part se traduisent alors par :
(19) |
Écoulement stationnaire d'un fluide visqueux incompressible dans une conduite cylindrique
C'est un problème classique à une dimension. Des pressions et constantes sont imposées respectivement aux deux extrémités de la conduite de grande longueur et l'on suppose que les forces volumiques extérieures (poids du liquide) sont négligeables par rapport au gradient de pression (i.e. ). On modélise la conduite par un cylindre infini et l'on remplace alors les données effectives et par celle de la chute linéique de pression définie par .
On cherche alors une vitesse (dans la direction du tuyau, les autres composantes étant nulles) solution du problème de Navier-Stokes 17 qui se réduit alors à: , les autres dérivées partielles de étant nulles. ne dépend donc que de , cependant que ne dépend que de et (identiquement), on a donc constante .
Finalement, compte-tenu de la condition d'adhérence de (17),
le problème se réduit à chercher la vitesse d'écoulement en fonction
de la distance au centre de la conduite en résolvant l'équation
différentielle ordinaire:
(21) |
Écoulement plan stationnaire d'un gaz parfait barotrope
Nous nous intéressons ici à la perturbation (supposée petite) d'un écoulement uniforme par on obstacle cylindrique, de longueur supposée infinie, dont l'axe est perpendiculaire à la direction de l'écoulement. Le fluide est supposé parfait et compressible barotrope. On choisit la section droite de l'obstacle comme plan .
Soit donc la vitesse uniforme de l'écoulement avant perturbation ( est choisi parallèle à et est le module de cette vitesse. On note et les masse volumique, pression et vitesse du son du fluide initial. La quantité est appelé le nombre de Mach de l'écoulement non perturbé.
On définit la perturbation à l'aide d'un paramètre «infiniment petit» noté dont la signification physique (à préciser dans chaque cas à traiter) est liée ici au fait que est grand et l'obstacle est petit par rapport au domaine «sans limite» dans lequel il est plongé. Les grandeurs caractérisant l'écoulement perturbé sont alors: .
La
linéarisation du système d'Euler stationnaire (18), conduit
alors au système :
(26) |
(27) |
La condition aux limites naturelle sur l'obstacle, puisque le fluide est parfait, est une condition de glissement de type (14) sur la frontière de l'obstacle. Cette condition doit être aussi linéarisée et s'explicite au cas par cas, ce qu'on ne fera pas ici. Notons seulement que ces conditions de glissement se traduirons par des conditions en donc en dérivées premières de sur la frontière de l'obstacle.
En bilan, l'écoulement perturbé est donc déterminé à partir
du potentiel , solution de (28), avec
à
l'infini, moyennant
des conditions sur les dérivées premières de sur .
Une fois calculé, on en déduit:
(29) |