Observatoire de Paris Institut national de recherche scientifique français Univerité Pierre et Marie Curie Université Paris Diderot - Paris 7

Mise en ligne de la Base de Données d’Images Planétaires (BDIP)

jeudi 18 février 2010

(mise à jour le 8 mars 2010)

La base de données d’images planétaires (BDIP) provient de la numérisation des plaques photographiques conservées par le Centre de Documentation Planétaire et Cométaire (CDPC) de l’Observatoire de Meudon. Organisé en 1961 à la demande de l’Union Astronomique Internationale, le CDPC regroupe une large collection d’images planétaires prises avec des télescopes à travers le monde depuis le début de la photographie astronomique.

Cette collection patrimoniale est maintenant accessible en ligne grâce à un site web dédié conçu et mis en place par le Service Internet Graphisme et Animations du LESIA (SIGAL).

Site BDIP : http://www.lesia.obspm.fr/BDIP/

Un siècle d’images planétaires

La base de données d’images planétaires (BDIP) provient de la numérisation des clichés conservés par le Centre de Documentation Photographique sur les planètes organisé par l’UAI à l’Observatoire de Meudon à partir de 1961 dont J.H. Focas fut le premier responsable (IAUC, 12th General Assembly, report 1964). Un centre identique a été créé au Lowell Observatory en Arizona, sous la responsabilité de W.A. Baum, les clichés étant dupliqués entre les deux centres.

Environ 8400 clichés de Mars, Vénus, Mercure, Jupiter et Saturne, effectués entre 1890 et 1977, sont conservés au LESIA. Ils restent consultables pour des recherches sur demande motivée. La numérisation de ces clichés planétaires a été réalisée par scanner entre 1998 et 2000, par l’équipe du Centre de Documentation (R. Boyer, E. Neyvoz et al), sur un projet proposé au Conseil Scientifique de l’Observatoire de Paris par P. Drossart. Cela a permis de conserver avec la meilleure définition possible les clichés sous différents formats de compression (JPEG, GIF et TIFF). La procédure de numérisation, définissant pour chaque cliché ses niveaux minimum et maximum d’intensité, assure au mieux la préservation de la linéarité photométrique des clichés (sur les clichés non compressés de format TIFF). L’amélioration des techniques de stockage de masse et de la diffusion en réseau permet aujourd’hui de donner accès aux images numérisées sous leur plus haute définition, facilitant ainsi les recherches sur l’évolution des planètes, à l’échelle d’un siècle.

Intérêt scientifique

L’intérêt scientifique de la base de données de clichés planétaires concerne principalement l’évolution atmosphérique de Mars, Jupiter, Saturne, et Vénus. L’évolution des tempêtes martiennes, ou des calottes polaires de Mars, le suivi des tempêtes observables sur Saturne, ou des taches comme la grande tache rouge de Jupiter ou les taches ovales blanches font partie des sujets ayant donné lieu à des travaux sur clichés, qui peuvent être repris aujourd’hui grâce à l’accès aux clichés numérisés (Sanchez-Lavega et Battaner, A&A Suppl. Ser., 64 , 287 ; 1986).

Remerciements à

 L’ancienne équipe du CDPC (R. Boyer, E. Neyvoz, LESIA) pour leur participation enthousiaste au projet ;

 P. Rocher (IMCCE) pour le calcul d’éphémérides ;

 A. Fave et F. Henry pour la mise au point du système de gestion actuel ; et de nombreux bénévoles et stagiaires qui ont permis au projet de voir le jour.