L'image-test
a été acquise au T1m du Pic du Midi en juillet 1998, avec une caméra
Thomson refroidie -100°C, à travers un filtre étroit à 0,73 µm (proche
infrarouge). Il s'agit de la région de Copernicus sur la Lune. La phase
était quasi nulle (Pleine Lune), ce qui explique que les reliefs
n'apparaissent pas comme sur les images plus courantes (les ombres sont
très courtes). Le nord est en haut. À regarder sur un écran milliers de
couleurs !
La page précédente décrit les différentes méthodes de traitement illustrées.
Image
originale, de bonne qualité. Le cratère lui-même fait environ
200 km de diamètre, les pixels environ 1 km. On distingue le
pic central (en trois morceaux), le rempart (larges anneaux clairs),
des terrasses d'effondrement l'intérieur du cratère, et des éjectas
clairs et sombres l'extérieur. La qualité de l'image est réduite par la
turbulence atmosphérique, qui donne d'un point une tache d'environ 2-3
pixels de large (taille des plus petits détails apparents). Ceci
correspond un seeing ~1" à 1.5".
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Augmentation
des contrastes locaux par masque flou, la méthode du pauvre. La
résolution reste inchangée (ce n'est pas une restauration), mais les
détails sont plus évidents. Par contre, les grandes structures sont
atténuées par principe. Des artefact apparaissent dans les régions de
fort gradient, et le bruit est légèrement amplifié bien que le
traitement soit très modéré.
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Restauration
par maximum d'entropie (10 itérations). La fonction d'étalement est une
gaussienne de 3,5 pixels de largeur mi-hauteur (environ 8 pixels de
large 3 sigma, ce qui correspond la taille des petites structures
résolues dans l'image d'origine). L'aspect granuleux du masque flou
n'apparaît pas, mais l'aspect reste lourd.
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Restauration
par maximum de vraisemblance, ou Richardson-Lucy (10 itérations). On
gagne un peu en définition par rapport au maximum d'entropie, mais le
côté pâteux persiste.
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Restauration
par algorithme de Van Cittert (version de base sans raffinement, 10
itérations). Le flou est très bien compensé, peut-être même un peu trop
(le traitement est peut-être trop poussé, l'aspect granuleux est en
partie du bruit). Par contre il n'y a pas d'artefact apparent (même
l'étroite ligne claire à l'extérieur du rempart au nord-ouest existe
dans l'image de départ, et dans l'image HST plus bas). L'image est
mieux résolue que le masque flou, les structures radiales sur le
rempart et les ombres dans les petits cratères en particulier sont très
apparentes. Autre avantage, les structures à basse fréquence sont
préservées (le secteur sombre rayonnant du pic central vers le nord
notamment). |
Image
HST de la même région, acquise en 1999. L'image est tournée de 45° dans
le sens direct par rapport aux précédentes (suivre l'alignement des 3
pics centraux). La résolution est meilleure essentiellement parce que
le télescope est au-dessus de l'atmosphère. |
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