Retour

Les Orbites des Comètes

Ce n'est pas notre propos de détailler ici les lois qui régissent les mouvements des planètes et des comètes. Rappelons cependant que l'excentricité caractérise la forme d'une orbite. Une excentricité nulle correspond à une orbite circulaire, une excentricité de 1, à une parabole. Entre 0 et 1, on a une orbite elliptique. Pour une excentricité supérieure à 1, on a une hyperbole.

Alors que les planètes et (pour leur majorité) les astéroïdes ont des orbites quasi circulaires (excentricité proche de 0), les comètes sont caractérisées par des orbites de fortes excentricités: ellipses allongées, paraboles, voire hyperboles. Planètes et astéroïdes ont leurs orbites pratiquement confinées dans un même plan, le plan de l'écliptique. Ce n'est pas le cas des comètes dont une grande partie ont leurs orbites inclinées à peu près au hasard par rapport au plan de l'écliptique.

L'édition 2005 du Catalogue des Orbites Cométaires de B.G. Marsden & G.V. Williams recense 2221 comètes. 341 ont des orbites elliptiques dont la période orbitale (le temps qu'elles mettent pour faire un tour autour du Soleil) est inférieure à 200 ans : elles sont appelées comètes à courte période et pour la plupart d'entre-elles, ont été observées à plusieurs de leurs retours. Pour les 1880 autres, 1373 ont des orbites paraboliques, ce qui signifie en fait qu'elles ont une orbite allongée, mais que la précision des observations n'est pas suffisante pour leur attribuer une excentricité différente de 1. 305 ont des orbites elliptiques avec des périodes orbitales supérieures à 200 ans : ce sont les comètes à longue période. Et 202 sont hyperboliques, ce qui veut dire qu'elles vont quitter notre Système solaire.

Les comètes à orbite hyperbolique ont des excentricités qui ne sont que faiblement supérieures à 1 (la comète la plus hyperbolique connue, la comète C/1980 E1 Bowell, avait une excentricité de 1,057). Dans tous les cas où des calculs précis ont été possibles, il s'est avéré que ces comètes étaient à l'origine des comètes elliptiques dont l'orbite a été modifiée par des perturbations. Ces perturbations peuvent être soit gravitationnelles (dues à l'influence des planètes géantes Jupiter ou Saturne), soit non-gravitationnelles (suite à l'effet fusée dû à l'éjection de gaz par leur noyau). Aucune de ces comètes ne semble donc avoir une origine extérieure à notre Système solaire. (Il n'est nullement exclu que de telles comètes extra-solaires puissent nous parvenir. Nous savons que notre Système solaire a éjecté un grand nombre de ses comètes. Réciproquement, nous pouvons être visités par les comètes d'autres systèmes solaires ; mais la probabilité semble faible.)

Remarque : Historiquement, on a nommé comètes périodiques les comètes dont on a pu observé plusieurs passages, et comètes non périodiques les autres. Cette dénomination est parfois encore employée. Elle est à notre avis incorrecte, car toutes les comètes sont périodiques (les comètes paraboliques sont des comètes dont on n'a pu établir l'excentricité ; les comètes hyperboliques sont d'anciennes comètes elliptiques qui ont eu leur orbite récemment perturbée). À comètes périodiques et comètes non périodiques on doir préférer les dénominations comètes à courte période et comètes à longue période.

Liste des comètes numérotées à courte période

Liste d'une sélection de comètes célèbres

Voir aussi Les Catalogues de Comètes.

Retour