Observatoire de Paris Institut national de recherche scientifique français Univerité Pierre et Marie Curie Université Paris Diderot - Paris 7

Sur les autres planètes du système solaire

jeudi 22 janvier 2009, par Renée Prangé et Laurent Pallier

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 Saturne

Saturne vue dans l'UV (150 nm) par la caméra STIS à bord du télescope spatial (...)
Saturne vue dans l’UV (150 nm) par la caméra STIS à bord du télescope spatial Hubble en 1997 (NASA).

La magnétosphère de Saturne a été révélée par la sonde Pioneer 11 lors de son passage en 1979 et les aurores UV de Saturne ont été observées pour la première fois par la sonde voyager 2 en 1981. L’axe du champ magnétique est quasiment aligné avec l’axe de rotation de la planète et on peut voir deux ovales auroraux autour des deux pôles magnétiques (images UV en fausses couleurs du télescope spatial Hubble). L’ovale auroral sud de Saturne ressemble plus à celui de la Terre en raison de son orientation qui semble fixe par rapport au Soleil mais il présente une asymétrie matin/soir comme celui de Jupiter. Des structures aurorales semblables aux sous-orages auroraux terrestres peuvent apparaître à l’intérieur de l’ovale auroral de Saturne lors de choc de matière solaire sur la magnétosphère de Saturne (voir image du bas). Saturne est également entourée d’un disque de plasma alimenté par l’érosion de la surface des satellites de glace et par la haute atmosphère d’azote de Titan, le plus grand de ses satellites. L’étude in-situ de sa magnétosphère a commencé depuis la mise en orbite de la sonde Cassini en juin 2004.

Saturne vue en fausses couleurs dans le même domaine de longueur d’onde et avec le même instrument que précédemment en décembre 2000. La calotte polaire sud de la planète est visible en grande partie ainsi que l’ovale auroral (Renée Prangé et Laurent Pallier).

Image réalisée une journée avant la précédente montrant un "orage" auroral sur le bord intérieur gauche de l’ovale auroral.