Observatoire de Paris Institut national de recherche scientifique français Univerité Pierre et Marie Curie Université Paris Diderot - Paris 7

Soutenance de thèse d’Aurélie Guilbert le vendredi 25 septembre 2009

lundi 14 septembre 2009

Titre de la thèse : "Propriétés de surface et structure interne des objets trans-neptuniens et des Centaures : un nouveau modèle d’évolution thermique 3D"

Vendredi 25 septembre 2009 à 14h00 dans l’amphithéâtre du LAM (bâtiment 18) à l’Observatoire de Meudon.

Directrices de thèse : Antonella Barucci et Angioletta Coradini

Résumé de la thèse :

Les Objets Trans-Neptuniens et les Centaures constituent l’essentiel des petits corps glacés du Système Solaire. Cette population rassemble de nombreux objets dont les propriétés dynamiques, physiques et chimiques sont extrêmement variées. L’observation de ces objets a longtemps été un défi technique, si bien que leur étude est un domaine de recherche en constante évolution.

Au cours de ma thèse, j’ai pu étudier les objets trans-neptuniens à la fois d’un point de vue observationnel et d’un point de vue théorique. J’ai en particulier travaillé sur les spectres H+K obtenus avec l’instrument SINFONI dans le cadre d’un Large Program ESO. J’ai d’autre part développé un nouveau modèle d’évolution thermique tri-dimensionnel, afin de répondre à certaines questions soulevées par les observations. Les résultats obtenus fournissent de nouvelles pistes d’interprétation pour les observations d’OTNs et de Centaures.

Enfin, j’ai pu réaliser un portrait du Centaure 10199 Chariklo : les données obtenues dans le cadre du Large Program montrent en effet d’importantes variations par rapport aux spectres publiés dans la littérature. Plusieurs hypothèses sont envisageables pour expliquer ces changements : variations spatiales, variations temporelles, ou encore sursauts d’activité cométaire. Les données observationnelles seules ne permettent pas de discrimer entre ces différentes explications. L’application du modèle d’évolution thermique 3D permet en revanche d’identifier les hypothèses les plus probables et d’éliminer ainsi l’hypothèse d’activité cométaire qui n’est pas attendue pour cet objet.