Institut national de recherche scientifique français Univerité Pierre et Marie Curie Université Paris Diderot - Paris 7


  • Lundi 11 dĂ©cembre 2017 à 16h00 (Salle de confĂ©rence du bâtiment 17)

    Le carbone dans les particules de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko

    Hervé Cottin (université Paris-Est Créteil & LISA)

    La prĂ©sence de matière organique solide dans les poussières comĂ©taires a Ă©tĂ© Ă©tablie par la dĂ©tection d’élĂ©ments tels que le carbone, l’hydrogène, l’oxygène et l’azote dans les particules de la comète 1P/Halley en 1986. Ce matĂ©riau est gĂ©nĂ©ralement considĂ©rĂ© comme ayant une origine dans le milieu interstellaire, mais il pourrait aussi s’être formĂ© dans la nĂ©buleuse solaire. Cette composante organique solide ne peut ĂŞtre observĂ©e Ă  partir de la Terre, de sorte qu’elle a toujours Ă©chappĂ© Ă  une caractĂ©risation sans ambiguĂŻtĂ©. En revanche, de nombreuses molĂ©cules organiques en phase gazeuse ont Ă©tĂ© observĂ©es dans les comètes ; elles proviennent principalement de la sublimation des glaces Ă  la surface ou dans le sous-sol du noyau comĂ©taire. Au cours de ce sĂ©minaire, je prĂ©senterai la dĂ©tection in situ, grâce au spectromètre de masse COSIMA de la sonde Rosetta, d’une phase organique solide dans les particules de poussière Ă©mises par la comète 67P / Churyumov-Gerasimenko. Le carbone dans cette composante organique est liĂ© dans de très grandes structures de haut poids molĂ©culaire, analogues Ă  la matière organique insoluble trouvĂ©e dans les mĂ©tĂ©orites de type chondrite carbonĂ©e. Une estimation de l’abondance de cette phase carbonĂ©e sera prĂ©sentĂ©e et j’essaierai de prĂ©senter un bilan plus gĂ©nĂ©ral de la nature du carbone prĂ©sent dans le noyau de la comète 67P.


  • Jeudi 30 novembre 2017 à 09h30 (Salle de confĂ©rence du bâtiment 17)

    Outils CNES de validation logicielle

    Nadie ROUSSE (CNES – Service Validation et Moyens Système) et la société SPACEBEL

    A l’issue de plusieurs annĂ©es de dĂ©veloppement, le CNES est dĂ©sormais en mesure de mettre Ă  disposition des laboratoires spatiaux impliquĂ©s dans des projets CNES ou ESA, une nouvelle suite d’outils dĂ©veloppĂ©s suivant les standards ECSS permettant le test unitaire, la validation et les mesures des performances des LV spatiaux dans un environnement LEON3 simulĂ©. Le 1er outil, TSLEON3, consiste en un Ă©mulateur paramĂ©trable, et fonctionnellement et temporellement reprĂ©sentatif d’une cible LEON3 en configuration mono-cĹ“ur ou bi-cĹ“ur encapsulĂ© dans un environnement de test simplifiĂ© (LSVE), permettant Ă  l’utilisateur de disposer d’un ensemble de services de base pour la mise au point, le debug, les test unitaires, la validation et les mesures des performances du LV ainsi que d’écrire ses propres scĂ©narii de test sous la forme de scripts TCL pouvant s’enchainer et s’automatiser afin de faciliter les essais de non rĂ©gression. Le 2ème outil, SVF LEON3, consiste en un environnement de test Ă©voluĂ©, offrant Ă  l’utilisateur, en plus des services de base nativement offerts par les environnements LSVE et TSLEON3, la capacitĂ© Ă  exĂ©cuter, dans l’environnement simulĂ© (TSLEON3), des tests de validation du LV mettant en Ĺ“uvre des scĂ©narii contenant des TCs crĂ©es de façon conviviale et conformes aux dĂ©clarations BDS, exploitant les paramètres TM dĂ©-commutĂ©s automatiquement Ă  partir des paquets TM gĂ©nĂ©rĂ©es par le LV permettant ainsi l’élaboration de tests fonctionnels complets. De plus, cet outil s’appuyant sur une « vraie BDS », l’utilisation de l’outil SVF LEON3 contribue par ailleurs Ă  accĂ©lĂ©rer la montĂ©e en maturitĂ© de la BDS et Ă  prĂ©parer en avance de phase la dĂ©finition des tests de validation LV, qui seront exĂ©cutĂ©s sur le banc de test système avec le simulateur d’interface plateforme fourni par l’équipe projet CNES ou ESA. Au global, chacun de ces outils permet, Ă  sa manière, de rendre une Ă©quipe logicielle beaucoup moins dĂ©pendante de la disponibilitĂ© des moyens d’essais coĂ»teux (cartes CPU, bancs et moyens de test, simulateurs plateforme), et contribue donc, outre une optimisation des coĂ»ts de dĂ©veloppement des moyens d’essai, Ă  une meilleure parallĂ©lisation et Ă  un meilleur phasage des activitĂ©s logicielles, matĂ©rielles et système.

    La présentation sera réalisée par Nadie ROUSSE (CNES – Service Validation et Moyens Système), en charge de la définition du cahier des charges de ces outils, et par la société SPACEBEL en charge des développements industriels. Elle consistera en une présentation des capacités et des services offerts par ces différents outils, agrémentée de démonstrations sur quelques exemples simples.


  • Lundi 27 novembre 2017 à 16h00 (Salle de confĂ©rence du bâtiment 17)

    La découverte d’un anneau autour de la planète naine Haumea

    Bruno Sicardy (LESIA)

    Jusqu’à récemment, les anneaux étaient observés uniquement autour des planètes géantes de notre système solaire. En 2013, deux anneaux denses furent découverts autour d’un petit objet de type Centaure, Chariklo (diamètre 260 km). Je présenterai ici la découverte en janvier 2017 d’un anneau dense autour de la planète naine Haumea, un cubewano qui orbite en moyenne à 43 AU du Soleil. Il est connu pour sa forme très allongée et sa rotation rapide (3.9 heures). Il devient le premier objet trans-neptunien connu pour avoir un anneau. Ce dernier orbite à 2300 ± 60 km du corps central, avec une largeur d’environ 70 km et une épaisseur optique 0.7. Le corps lui-même est un ellipsoïde d’axes principaux 2322 x 1704 x 1026 km (il est donc aussi gros que Pluton dans sa plus grande dimension). Je monterai que la forme allongée d’Haumea crée de puissantes résonances de Lindblad entre Haumea et les particules, vidant une large zone d’une disque collisionnel initial présent autour du corps, et ne laissant qu’une zone relativement étroite où des anneaux peuvent survivre, en accord avec les observations. Cette observation montre que les anneaux sont plus fréquents qu’on ne l’imaginait auparavant. Notre programme d’observations d’occultations stellaires pourraient en révéler d’autres bientôt, et des anneaux sont d’ores et déjà soupçonnés autour d’exo-planètes.


  • Vendredi 24 novembre 2017 à 14h00 (Salle de confĂ©rence du bâtiment 17)

    Completing the picture of TRAPPIST-1

    Eric Agol (University of Washington & IAP)

    The TRAPPIST-1 system took the astronomical community by surprise when it revealed seven transiting planets during a 20-day observation with the Spitzer Space Telescope (Gillon et al. 2017). This system provides an excellent opportunity to measure the masses, radii (hence densities), and atmospheres of Earth-sized and Earth-temperature planets in the Solar neighborhood with existing and upcoming ground and space-based facilities.

    I will describe our recent progress in studying this system :
    1). We predicted the period of the seventh planet — which just showed one transit in the Spitzer data — based on a series of Laplace resonances. We found this planet in a long K2 observation of the TRAPPIST-1 system, right at the predicted period.
    2). We are continuing to monitor the transit times with the Spitzer Space telescope, and will examine how transit timing can lead to bulk densities of these planets. Transit timing is plagued by degeneracies, which we will describe, as well as how to overcome these with a measurement of "chopping."
    3). We show with Monte Carlo that the planets are extraordinarily coplanar, within 0.3 degrees at 90% confidence.
    4). In addition to transit transmission spectroscopy and secondary eclipse spectroscopy, planet-planet occultations may be detectable with JWST, and in the future the Origins Space Telescope, providing another means to break the transit timing degeneracies.


  • Vendredi 24 novembre 2017 à 11h00 (Salle de confĂ©rence du bâtiment 17)

    Understanding the Role of Mass-Unloading in a Filament Eruption

    Jack Jenkins (MSSL, University College London, UK)


  • Mardi 31 octobre 2017 à 14h00 (Salle de confĂ©rence du bâtiment 17)

    Acousto-optique, de l’imprimante au spectromètre infrarouge

    Alexandre Jeanneau (LESIA)

    Haute efficacitĂ©, flexibilitĂ© d’une commande Ă©lectronique, faible masse, petite taille, insensibilitĂ© aux radiations, les avantages des composants acousto-optiques en font des candidats de choix pour la rĂ©alisation d’instruments spatiaux, par-delĂ  leur prĂ©sence dans des domaines allant de l’imprimerie industrielle, Ă  la rĂ©alisation de lasers impulsionnels, en passant par le contrĂ´le qualitĂ© et la microscopie.

    Parmi eux, le filtre acousto-optique est un filtre spectral reposant sur l’interaction d’une onde acoustique avec un faisceau lumineux. À sa surface un transducteur, collé sur un cristal, permet de générer une onde acoustique. Cette onde, alternance de compression et de détente de la matière, provoque l’apparition d’un motif d’indice de réfraction. Le cristal se comporte alors comme un réseau de diffraction, accordable électroniquement.

    Ce séminaire débutera par une description de certaines utilisations des composants acousto-optiques, et en particulier du spectromètre infrarouge de l’instrument SuperCam pour la mission Mars2020, actuellement co-développé par le LESIA et le LATMOS [1]. On s’intéressera ensuite au fonctionnement des filtres acousto-optiques.

    [1] Laboratoire ATmosphères, Milieux, Observations Spatiales, situé à Guyancourt (Yvelines)


  • Vendredi 13 octobre 2017 à 14h00 (Salle de confĂ©rence du bâtiment 17)

    Searching for planets forming in transitional disks with the Keck/NIRC2 vortex coronagraph

    Garreth Ruane (Caltech)

    Perhaps one of the key signposts of planet formation is the presence of gaps, cavities, and spirals in transitional disks. I will describe a Keck/NIRC2 program that seeks to test this hypothesis by searching for accreting planets within such gaps and cavities via deep direct imaging observations in the infrared. This program makes use of a new observing strategy consisting of a combination of angular and reference star differential imaging, improved wavefront control algorithms, and a small inner working angle coronagraph to push the high-contrast imaging performance of NIRC2.

    In an initial case study of TW Hya, the nearest protoplanetary disk (distance of 60 pc), we searched for accreting planets within dust gaps previously detected in scattered light and submm-wave thermal emission. Three nights of observations with the Keck/NIRC2 vortex coronagraph mode in L’ (3.4-4.1 um) did not reveal any statistically significant point sources. We thereby set strict upper limits on the masses of non-accreting planets. In the four most prominent disk gaps at 24, 41, 47, and 88 au, we obtain upper mass limits of 1.6-2.3, 1.1-1.6, 1.1-1.5, and 1.0-1.2 Jupiter masses assuming an age range of 7-10 Myr for TW Hya. Our non-detection also implies that any putative 0.1 Jupiter mass planet, which could be responsible for opening the 24 au gap, is presently accreting at rates insufficient to build up a Jupiter mass within TW Hya’s pre-main sequence lifetime.


  • Lundi 9 octobre 2017 à 14h00 (Salle de confĂ©rence du bâtiment 17)

    Adaptive Optics activities at the Australian National University

    Francois Rigaut (AITC, Research School of Astronomy and Astrophysics, Australian National University)

    In addition of its deep commitment to the Australian National facilities like Siding Springs Observatory, ANU is part of the Giant Magellan Telescope, and since recently, part of ESO as a strategic partner. Within the ANU, the Advanced Instrumentation Technology Centre core mission is to build instruments for astronomy. It is, together with the AAO, one of two optical/infrared instrumentation pole in Australia. Our focus is Near-Infrared imagers and Integral Field Spectrographs, and since 2012, Adaptive Optics. I will give an overview of our AO activities, covering applications and developments for GMT, Subaru GLAO, Gemini GeMS’s NGS2, as well as activities pertinent to the newly signed ANU-PSL collaboration (e.g. relative to Green Flash).


  • Jeudi 5 octobre 2017 à 11h00 (Salle de confĂ©rence du bâtiment 17)

    MASER : un projet de service radio basse frĂ©quence

    Baptiste Cecconi (LESIA)

    MASER (Mesures, Analyse et Simulations d’Emission Radio) est un projet de SNO (Service National d’Observation) dĂ©diĂ© Ă  la radioastronomie basse frĂ©quence. Ce service a pour but de distribuer en particulier des donnĂ©es radio basses frĂ©quences (quelques kHz Ă  50 MHz) obtenues Ă  partir d’instruments sols et spatiaux (Cassini, STEREO, Ulysses, WIND, Nançay…). Ce sont des donnĂ©es radio solaires et planĂ©taires (Terre, Jupiter et Saturne, principalement) ; des catalogues d’évĂ©nements radio solaires et planĂ©taires (Sursaut Solaires, Emissions Joviennes) ; des outils de traitement, de simulation et d’analyse pour les donnĂ©es radio basses frĂ©quences ; des services interopĂ©rables avec deux grands standards de l’Observatoire Virtuel : SPASE et l’IVOA ; des supports de cours et de TP liĂ©s Ă  la radio basse frĂ©quence ; des bibliothèques logicielles pour construire des jeux de donnĂ©es radio BF compatibles OV. La prĂ©paration de ce SNO se fait en coordination avec l’Action SpĂ©cifique SKA-LOFAR et avec la Station de Radio Astronomie de Nançay.


  • Lundi 25 septembre 2017 à 16h00 (Salle de confĂ©rence du bâtiment 17)

    Surface-atmosphere interactions on Pluto - New Perspectives from New Horizons

    Leslie Young (Southwest Research Institute, Boulder Colorado, USA)

    When the New Horizons spacecraft flew past Pluto in July 2014, it revealed a beautiful and complex world in stunning detail. Further analysis now has given us maps of not only the albedo and color, but also topography and composition. We can now see the locations, depths, and slopes of areas that do or do not contain the ices N2, CO, and CH4. These ices are volatile and make up Pluto’s atmosphere as well. I will talk about some of aspects of surface-atmosphere interactions, with a particular emphasis on the role of topography in maintaining pockets of N2 ice at the high northern latitudes that are currently in continuous sunlight.